Le gouvernement Zapatero exclut «absolument» toute aide pour l'Espagne

La ministre des Finances espagnole, Elena Salgado, a assuré mardi 30 novembre 2010 qu'il n'y avait « aucune raison » que son pays soit affecté par la situation de l'Irlande et du Portugal, espérant ainsi éviter la contagion dont l'Espagne avait souffert au printemps. Le pays avait alors été secoué par le vent de panique soufflant sur les marchés financiers, dans le sillage du plan de sauvetage de la Grèce, ce qui l'avait amené à accentuer sa politique de rigueur.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

« Nous devons tous faire un effort considérable et contribuer à la récupération de la confiance », a dit haut et fort la ministre des Finances Elena Salgado.

Et cette confiance, elle et tout le gouvernement Zapatero en ont vraiment besoin. L'Espagne est dans l'oeil du cyclone des marchés financiers. Les socialistes au pouvoir ont beau répéter que leur pays ne risque rien, que l'Espagne n'a rien à voir avec l'Irlande,  la Grèce ou le Portugal, la peur s'est installée.

Elena Salgado sur la défensive

Les médias et les partis de l'opposition s'en font l'écho avec force. Ainsi, le chef de file conservateur Mariano Rajoy a exigé la comparution de la ministre Elena Salgado pour mettre les choses au clair. Et l'intéressée, pour tout dire, a perdu de sa superbe. Elle est sur la défensive et elle accuse l'Irlande d'avoir consacré 20% de son PIB au repêchage des banques.

Elle en veut encore plus à Angela Merkel pour avoir dit que les investisseurs privés doivent financer le sauvetage des pays, comme si la situation était désespérée. Une rage qui, en tout cas, prouve une chose : le gouvernement Zapatero est très préoccupé et a de plus en plus de mal à le dissimuler.

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