Avec notre envoyé spécial à Astana, Régis Genté
A l’heure actuelle l’indécision prévaut. Officiellement, le sommet se poursuit, mais en coulisse, on négocie véritablement. Le 1er décembre, deux camps se distinguaient au sein de l’OSCE.
D'un côté, les Occidentaux (Américains et Européens de l’ouest), qui défendent une vision sécuritaire où la question des droits de l’homme est pleinement prise en compte. Cette question est pour eux, très importante, puisqu’elle constitue la base de la sécurité dans cette région.
De l’autre côté, les pays d’Asie centrale, emmenés notamment par la Russie, et qui défendent une vision purement sécuritaire, en mettant les droits de l’homme et la démocratie quelque peu en marge pour assurer la sécurité dans la région.
Une réelle différence existe à ce sujet, d’où la difficulté d’arriver à un compromis et donc, à une déclaration finale, ce qui est encore tout à fait incertain et qui marquera dans ce cas l'échec du sommet d’Astana.
Incertitudes également sur le plan d’action
Les conflits en Géorgie constituent un autre point important de fixation. Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, a clairement dit qu’il ne voulait pas que même la mention « conflit en Géorgie » soit indiquée non seulement dans le document final, le document politique censé donner les principes que doit suivre l’OSCE dans le futur, mais aussi dans un document pratique qui est le plan d’action.
Une vraie divergence existe donc entre Moscou et Tbilissi. Cette dernière étant soutenue par les capitales occidentales. D’où l’incertitude de ce plan d’action à l’issue du sommet d’Astana.