Avec notre envoyée spéciale à Astana, Valérie Gas
C’est le deuxième déplacement de François Fillon au Kazakhstan. La première fois en 2008, le Premier ministre avait effectué une visite officielle. Mais cette fois-ci c’est dans un cadre multilatéral que s’inscrit le voyage de François Fillon.
Vont aussi participer à ce sommet sur l’Organisation sur la sécurité et la coopération en Europe Dmitri Medvedev, Angela Merkel ou encore Hillary Clinton. Un sommet important estime t’on à Paris puisqu’il n’y en a pas eu depuis 1999 et qui a pour objectif de relancer l’OSCE.
Le déplacement des terrains de conflit hors d’Europe après les attentats du 11 septembre 2001 et la difficulté du dialogue avec la Russie sur les droits de l’homme ont, en effet, participé à mettre l’OSCE en sommeil.
Aujourd’hui, la donne a changé. La crise géorgienne de 2008 notamment a montré la nécessité de mettre en place des mécanismes de prévention des crises.
La reprise des négociations avec la Russie sur la maîtrise des armements conventionnels parait possible et le Kazakhstan qui assure la présidence de l’organisation en 2010, malgré des critiques sur le manque de démocratie du régime, a travaillé dur pour obtenir la tenue de ce sommet.
Un rendez-vous qui même s’il n’aboutit pas à des avancées concrètes lui aura permis au moins d’être sur le devant de la scène. Une consécration pour un Etat qui a su faire de ses réserves en hydrocarbures une arme diplomatique.