Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
C'est à plusieurs titres, une première : première république de l'ex-URSS, premier pays d'Asie et enfin premier pays musulman, à diriger pour une année l'OSCE.
Mais le caractère autoritaire du régime qui va contrôler l'organisation en 2010 inquiète beaucoup. En effet, le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev est en place depuis 1991. L'opposition est muselée, un seul parti occupe les 98 sièges du Parlement.
Mais malgré les réticences de plusieurs pays membres de l'OSCE, le Kazakhstan a été choisi pour 2010, en échange de réformes - des réformes qui, selon les observateurs, n'ont pas été satisfaisantes. Pire encore, certaines lois votées cette année limitent la liberté de réunion, la liberté de presse et internet est davantage contrôlé.
Pour 2010, le Kazakhstan veut faire de la « sécurité » la priorité de l'OSCE, notamment quant au dossier afghan. Cette priorité réjouit le voisin russe et plusieurs anciennes républiques soviétiques, qui apprécient peu l'ingérence de l'OSCE, notamment en tant qu'observateurs lors des campagnes électorales.