Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Aussi spectaculaire et symbolique soit-elle, l’initiative de la Douma n’a pas suscité l’euphorie générale côté polonais. Pour le Premier ministre Donald Tusk, « c’est un geste politique important mais la Pologne attend des décisions plus courageuses de la part du gouvernement russe ».
Les autorités polonaises attendent notamment de leurs homologues russes qu’elles dévoilent la totalité des archives classées secrètes concernant le massacre de Katyn et la liste complète des quelque 22 000 officiers polonais abattus en 1940.
Selon le professeur Andrej Nowak, spécialiste de l’URSS, « le texte adopté par la Douma n’a aucune conséquence juridique » pour la Russie. En ce sens, poursuit-il, « ce texte est plus utile aux citoyens russes que polonais pour se poser la question si Staline était réellement un bon dirigeant ou bien un dictateur. ».
A deux semaines d’une visite très attendue du président Medvedev à Varsovie, ce nouveau pas de Moscou a pour but de poursuivre le réchauffement des relations entre les deux pays. Les familles des victimes qui ont déposé une plainte devant le tribunal de Strasbourg, espèrent quant à elles que ce texte n’est qu’un premier pas et non le point final dans la mise au jour des événements de Katyn.