Merkel plaide pour que le privé soit impliqué dans les plans d'aide aux Etats

En Allemagne, Angela Merkel s'est exprimée devant le Bundestag, ce mercredi 24 novembre 2010, notamment à propos de la crise bancaire qui touche l'Irlande. Elle en a profité pour revenir sur l'instauration d'un mécanisme de crise permanent qui implique les investisseurs privés. Une idée allemande qui est loin de faire l'unanimité en Europe.  L'Allemagne est le plus gros bailleur de fonds dans les actions de sauvetage pan-européennes

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

« Les obligations d'Etat doivent-elles être le seul domaine de l'économie mondiale pour lequel tout risque financier est exclu pour ses acteurs? » A sa question rhétorique, Angela Merkel avait une répone toute prête. « Oui, les investisseurs privés qui gagnent de l’argent grâce à des taux d’intérêts élevés qui frappent les Etats en difficulté doivent contribuer à l’avenir à la résolution des difficultés financières de ces mêmes pays... Il en va du primat de la politique, il s'agit de fixer des limites aux marchés » a déclaré la chancelière allemande devant le parlement à Berlin.

L’Allemagne qui est le premier contributeur des plans d’aide aux pays européens en difficulté veut que les causes des crises actuelles soient combattues par les Etats intéressés grâce à un programme de consolidation financière sévère. Angela Merkel a déclaré au Bundestag qu’elle soutiendrait en principe les aides à l’Irlande si les mesures prises par Dublin sont convaincantes.

La chancelière a à nouveau plaidé pour qu’à l’avenir les investisseurs privés participent à de tels plans d’aide. Les obligations souveraines pourraient, à partir de 2013, être assorties de clauses allant dans ce sens. Mais les propositions allemandes ne font pas encore l’unanimité en Europe.

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