Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Les obligations d'Etat doivent-elles être le seul domaine de l'économie mondiale pour lequel tout risque financier est exclu pour ses acteurs? » A sa question rhétorique, Angela Merkel avait une répone toute prête. « Oui, les investisseurs privés qui gagnent de l’argent grâce à des taux d’intérêts élevés qui frappent les Etats en difficulté doivent contribuer à l’avenir à la résolution des difficultés financières de ces mêmes pays... Il en va du primat de la politique, il s'agit de fixer des limites aux marchés » a déclaré la chancelière allemande devant le parlement à Berlin.
L’Allemagne qui est le premier contributeur des plans d’aide aux pays européens en difficulté veut que les causes des crises actuelles soient combattues par les Etats intéressés grâce à un programme de consolidation financière sévère. Angela Merkel a déclaré au Bundestag qu’elle soutiendrait en principe les aides à l’Irlande si les mesures prises par Dublin sont convaincantes.
La chancelière a à nouveau plaidé pour qu’à l’avenir les investisseurs privés participent à de tels plans d’aide. Les obligations souveraines pourraient, à partir de 2013, être assorties de clauses allant dans ce sens. Mais les propositions allemandes ne font pas encore l’unanimité en Europe.