Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
La conjoncture est au beau fixe, la rigueur continue. Après la présentation en juin d’un sévère plan d’économies budgétaires d’ici 2014, le gouvernement allemand a adopté ce mercredi des mesures prévoyant une réduction de 80 milliards d’euros des dépenses.
L’objectif est de respecter la nouvelle disposition constitutionnelle interdisant à partir de 2016 un déficit budgétaire supérieur à 0.35% du produit intérieur brut.
Le plan d’économies prévoit des coupes dans les dépenses, notamment, qu’il s’agisse des prestations aux bénéficiaires de l’aide sociale ou pour les familles. Différents ministères devront se serrer la ceinture, notamment celui de la Défense.
D’autres mesures doivent augmenter les recettes : une taxe sur les billets d’avion, la hausse de la fiscalité écologique. Une taxe sur les opérateurs de centrales nucléaires est arrêtée. Ces modalités restent encore à préciser.
L’opposition de gauche comme les acteurs du monde social ont dénoncé un plan d’économies jugé déséquilibré. Ils dénoncent des mesures au détriment des plus démunis et regrettent que les plus aisés ne contribuent pas à l’assainissement des finances publiques.