Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Ils étaient pour la plupart Afghans. Ils avaient pour objectif de rejoindre l’Italie, où un autre pays de l’Ouest de l’Europe. Et ils avaient déboursé de larges sommes auprès d’un réseau de passeurs pour y arriver, jusqu’à 3 000 euros pour certains, selon la police.
Ce genre de voyage n’est malheureusement pas un cas isolé. La Grèce est devenue la première porte d’entrée pour les migrants clandestins en Europe. Ils arrivent généralement par la Turquie, ils passent la frontière à pied au nord du pays puis ils poursuivent leur route vers Athènes pour les uns, vers Patras et l’Italie pour les autres, ceux qui ont encore quelques économies pour continuer le périple et payer éventuellement un nouveau passeur.
Mais ce n’est pas tant le démantèlement des réseaux de trafiquants qui intéresse le gouvernement grec que le contrôle des frontières pour endiguer l’immigration clandestine. La semaine dernière, 170 garde-frontières européens sont ainsi venus en renfort dans le cadre d’une mission de Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières. Dès le premier jour, les patrouilles ont arrêté à la frontière gréco-turque une centaine de migrants.