Ce projet de loi, très sécuritaire reprend plusieurs mesures annoncées par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Grenoble. Thierry Mariani, le rapporteur du texte s'est dit satisfait par l'issue du vote.
« Je pense, dit-il, que c’est un projet de loi qui à la fois renforce les mesures d’intégration et vise à mieux lutter contre l’immigration clandestine. Par ailleurs, c’est un projet de loi où il y a pour l’essentiel des transpositions directives européennes. Ce que je trouve extraordinaire c’est qu’on a un parti socialiste français qui aujourd’hui s’oppose, alors que pour les partis socialistes portugais et espagnol, cela se fait absolument sans aucun problème».
La gauche française dénonce ce énième texte sur l'immigration. Pour Pierre Moscovici député socialiste « c’est un texte qui n’est pas républicain. C’est un texte sans précédent sous la 5e République. C’est un texte d’indignité nationale »
Peu nombreuses, quelques voix au sein de la majorité ont voté contre ce projet de loi c'est le cas du député villepiniste Jacques Le Guen qui a rejoint les rangs de l'opposition
« Je vote contre pour plusieurs raisons. D'abord la nation mérite d’être reconnue et la France a un rôle extraordinaire dans le monde et elle ne peut pas accepter de modifier les règles de la déchéance. C’est quelque chose d’inacceptable ».
Après l'Assemblée nationale, c'est au tour du Sénat d'examiner ce texte relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité.