En Grèce, l'enquête sur les colis piégés avance

La Grèce a décidé de suspendre le service d'acheminement par avion vers l'étranger du courrier postal pendant 48h dans le cadre de l’enquête sur la découverte de plusieurs colis piégés –une douzaine- provenant d’Athènes. Ces paquets avaient pour destinataires des ambassades et des personnalités politiques. Le point sur l’enquête.

Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois

Les services anti-terroristes multiplient les appels à la vigilance pour les employés des services de coursiers et à la délation publique en publiant des photos des suspects recherchés. Les premiers auteurs connus, les deux expéditeurs, arrêtés lundi 1er novembre 2010 en plein délit, font la Une des quotidiens. Il s’agit de jeunes d’une vingtaine d’années, instruits, de bonnes familles, membres actifs de groupuscules d’extrême-gauche, proches de la mouvance anti-autoritaire.

Les grands quotidiens nationaux de sont l’écho des responsables de la police grecque qui pense que cette nouvelle mode des «colis-bombes» est la suite d’action semblables des Espagnols anti-pouvoirs et de la Fédération anarchiste italienne. La ressemblance avec un colis piégé envoyé en décembre 2003 au domicile du président de la Commission européenne de l’époque est frappante. Il avait été posé dans un livre tout comme la bombe trouvée ce lundi et qui avait comme destinataire l’ambassade des Pays-Bas à Athènes.

La police parle d’échanges de technologie entre groupuscules d’extrême-gauche de la mouvance anti-autoritaires et enquête sur les voyages de suspects en Italie, Espagne et dans des pays du Moyen-Orient.

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