Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Deux personnes ont été arrêtées, deux jeunes hommes dont l’un était déjà recherché par la police grecque pour son appartenance présumée au groupe extrémiste la « Conspiration des cellules de feu ». Le groupe en question n’a rien revendiqué, donc pour l’heure, on ne sait pas qui précisément est à l’origine de cette tentative d’attentat. Et surtout, ce que personne ne s’explique pour l’instant, c’est ce colis qui visait le président français, qui n’était pas particulièrement dans le collimateur des organisations extrémistes grecques.
En fait, jusqu’à présent, les attentats visaient plutôt les autorités du pays : le Parlement en janvier dernier, une chaîne de télévision en février, ou encore le ministère en charge de la police, c’était en juin : le chef de la sécurité du ministre avait été tué par un colis piégé.
Cette fois-ci, donc, la cible sort des frontières : outre Nicolas Sarkozy, trois ambassades étaient visées : Mexique, Belgique, Pays-Bas. Cela ressemble plutôt à un geste d’intimidation, sans message politique clair. Mais cela pourrait aussi être lié aux poursuites que la justice grecque vient d’engager contre trois membres présumés d’une autre organisation extrémiste, la Lutte Révolutionnaire, organisation dont six membres ont été arrêtés en avril dernier.