Un projet de budget contesté à deux jours d'une nouvelle journée nationale de grève

Le gouvernement grec a présenté lundi 4 octobre 2010 son avant-projet de budget pour 2011. Le texte doit être déposé au Parlement en novembre prochain pour un vote fin décembre. Il prévoit notamment une diminution du déficit supérieure à celle prévue par l’Union européenne et le FMI. Mais le prix à payer, une nouvelle fois, est très élevé pour les Grecs : le gouvernement anticipe sur une hausse spectaculaire du chômage et une forte inflation. A Athènes, les réactions n’ont pas tardé.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

Pour l’opposition, ce budget est «injuste» et «incertain». Pour la droite de Nouvelle Démocratie, c’est un budget qui va renforcer la récession, « socialement injuste et économiquement inefficace». Le Parti communiste, lui, souligne que les déclarations du Premier ministre selon lesquelles il y aurait de la lumière au bout du tunnel sont « des plus mensongères ». Selon un communiqué du parti, « le projet de budget montre... que les mesures sauvages et dirigées contre le peuple n’ont pas de fin ».

Même virulence du côté de la coalition de gauche SYRIZA : avec ce projet de budget 2011, « le gouvernement ne fait pas qu’appliquer le mémorandum » – c’est à dire l’ensemble des mesures exigées par les institutions européennes et le FMI en échange des prêts accordés à la Grèce- « le gouvernement va en fait au-delà des objectifs de démolition impitoyable contenus dans ce mémorandum, en prenant une orientation antisociale abyssale».

Un budget donc critiqué de toutes parts, à deux jours d’une nouvelle grève nationale annoncée par le syndicat de la fonction publique, ADEDY.

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