C'est au moment où le Kosovo bénéficie d'une plus large reconnaisance internationale et alors que le dialogue semble enfin possible avec la Serbie que ce petit pays traverse une crise politique. La motion de censure est intervenue à l'issue d'un débat au cours duquel le gouvernement a été violemment critiqué par l'opposition.
Il y a mois le Premier ministre Hashim Thaçi, était lâché par son principal allié, le président Fatmir Sejdiu qui donnait sa démission suivi par les ministres de son parti qui quittait à leur tour le gouvernement. Ce sont désormais les électeurs qui trancheront, le 12 décembre prochain, les différends entre les ancien partis de la coalition gouvernementale qui était formée par le Parti démocratique du Kosovo d'Hashim Thaçi avec un tiers des députés et la Ligue démocratique du Kosovo de Fatmir Sejdiu avec un cinquième du Parlement.
Hashim Thaçi semble convaincu qu'il peut à l'occasion de ces prochaines élections renforcer ses positions. En attendant, le gouvernement va gérer les affaires courantes et cette phase d'incertitude pourrait peser sur le nécessaire dialogue qui doit s'ouvrir entre Pristina et Belgrade.