Un budget de rigueur pour le Portugal

Les plans d'austérité se multiplient en Europe. Après la Grande-Bretagne la semaine dernière, c'est au Portugal de se serrer la ceinture. Mais pour le faire adopter par les députés le 3 novembre, le gouvernement socialiste minoritaire a sollicité un soutien de l'opposition de centre-droit. Un accord a été conclu garantissant l'adoption d'un budget «imposant des sacrifices aux Portugais» en 2011 et jugé «très important» pour restaurer la confiance des marchés.

Le Premier ministre portugais, José Socrates, a mis tout son poids pour éviter la crise politique et financière. Il a même laissé entendre qu'il pourrait démissionner en cas de rejet du budget.

Finalement, l'accord a été conclu: mercredi prochain, lors d'un vote au Parlement, les socialistes pourront compter sur l'abstention des sociaux-démocrates. Les autres formations d'opposition ayant déjà annoncé leur intention de voter contre.

Cet accord met fin à des semaines d'inquiétude sur la capacité du Portugal, l'une des économies les plus fragiles de la zone euro, à trouver un compromis.

Cédant à la pression de l'Union européenne, afin de s'assurer la confiance des investisseurs, le Portugal est pressé d'adopter un budget 2011 très austère. Il prévoit une baisse des salaires du secteur public et des aides sociales, ainsi qu'une hausse d'impôts. Mais il devrait réduire le déficit public à 4,6%, contre un peu plus de 7% attendu cette année.
 

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