Il faudra encore l'entériner formellement ce vendredi 29 octobre. Mais ce pourrait être une nouvelle discipline budgétaire inédite depuis le lancement de l'Union monétaire puisqu'il s'agit d'imposer de nouvelles sanctions aux Etats qui se montreraient trop laxistes dans la gestion de leur déficit. Et cela même s'ils restent en dessous de la limite européenne actuelle de déficit annuel de 3% du PIB.
A Bruxelles, les chefs d'Etats et de gouvernement se sont en effet mis d'accord pour renforcer la surveillance et sanctionner les gouvernements qui laisseraient filer leurs déficits, comme la Grèce, le contre exemple qui reste dans tous les esprits. Et si par la suite le mauvais élève ne réduit pas assez vite le niveau de sa dette, d'autres sanctions pourraient suivre.
Un programme sévère qui prévoit toutefois la création du fonds de soutien en guise de filet de sécurité pour les pays de la zone euro qui seraient en trop grande difficulté. Reste à réviser le Traité de Lisbonne laborieusement ratifié l'an dernier. Il s'agirait d'une réforme limitée par rapport à ce que demandaient l'Allemagne et la France. Mais comme la chancelière Angela Merkel l'a souligné, pour l'Allemagne, la réforme est un préalable.