Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Si la présidente de la FIDH a fait le déplacement de Diyarbakir, sans être autorisée à assister aux audiences, c’est notamment parce que plusieurs responsables de l’association des droits de l’homme locale figurent parmi les accusés.
Pour Souhayr Belhassen « ce procès est un procès de type stalinien, 7 578 pages d’actes d’accusation, c’est absolument colossal et impossible à lire. Les accusés, ce qui nous interpellent, c’est que ce sont pour la plupart des représentants de la société civile. Cela fait dix-mois qu’ils sont en prison et qu’ils n’ont pa eu accès à l’acte d’accusation, ni leurs avocats non plus ».
Pour la FIDH, le problème kurde ne se résoudra pas devant les tribunaux. «Nous appelons en tant que FIDH au dialogue, ajoute Souhayr Belhassen, que tout le monde se mette autour d’une table et puisse vraiment respecter les désirs des Kurdes qui ne sont pas des terroristes tels qu’on veut les présenter au cours de ce procès mais des personnes qui (…)cherchent le dialogue et qui cherchent surtout à avoir la paix ».
Ce procès retentissant risque de durer des semaines voire des mois, le temps peut-être qu’une solution plus politique soit trouvée au conflit.