Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Le programme de privatisation sur cinq ans adopté par le gouvernement russe ce mercredi 20 octobre 2010 concerne 900 entreprises publiques ou semi publiques, parmi lesquelles de grands groupes considérés comme stratégiques dans les secteurs de l'énergie, de la finance ou des transports.
Le vice-Premier ministre russe Igor Chouvalov a dévoilé les détails de ces privatisations dont le principe avait été approuvé par le gouvernement cet été.
Sur la liste figurent notamment des compagnies pétrolières, avec le géant du secteur Rosneft. Le gouvernement se dit prêt à vendre 15% des actions du groupe dans les cinq ans. L'État pourra ensuite perdre son le contrôle de l'entreprise en cédant plus de 50% des parts.
Réduire le déficit budgétaire
La première banque du pays, la Sberbank, est également concernée, de même que la VTB, la deuxième du pays en termes d'actifs. La compagnie de chemins de fers russes, la RGD, l'une des plus grosses entreprise de transports ferroviaires au monde, va aussi s'ouvrir aux investisseurs, mais l'État y gardera une part prépondérante.
L'avenir d'Aéroflot n'est, lui, pas encore tranché. Le gouvernement étudie la possibilité de vendre certains actifs, tout en gardant la compagnie aérienne russe dans son giron.
En menant cette vague de privatisations sans précédent depuis les années 1990, le gouvernement de Vladimir Poutine espère dégager 42 milliards d'euros sur cinq ans. L'argent servira à moderniser le pays mais aussi à réduire le déficit budgétaire né de la crise économique et de la baisse du prix des ressources naturelles.