L'impasse politique relance les rumeurs de nouvelles élections législatives en Belgique

Bart De Wever, le chef de file des indépendantistes flamands, a rendu public un long rapport qui préconise une profonde réforme du système fédéral belge. Il s’agit notamment d’augmenter fortement l’autonomie des régions. Un texte rejeté par les trois partis francophones ce lundi 18 octobre. La situation politique demeure donc dans l'impasse dans le pays.

Avec notre bureau de Bruxelles

La tenue de législatives anticipées est une des perspectives de plus en plus fréquemment évoquées pour sortir de l'impasse. Le problème principal est qu’elle risquerait de polariser encore plus les positions des uns et des autres.

Les francophones accusent Bart De Wever, le chef de file des indépendantistes flamands, d’avoir mené une stratégie d’échec pour démontrer à l’électorat en Flandres qu’aucun compromis n’était possible. Les sondages semblent lui donner raison, car si des élections devaient se tenir maintenant, il rassemblerait sur sa personne près du tiers des voix en Flandres, soit un gain de 5% par rapport à juin, avec un résultat prévisible tendant encore plus vers les extrêmes.

On a du mal à voir comment les parties qui ont échoué à former une coalition depuis quatre mois pourraient y arriver après de nouvelles élections anticipées. Rappelons d’ailleurs que les législatives de juin étaient déjà des élections anticipées.

D’autres scénarios sont envisageables

Mais deux autres options sont également à l’étude. Le roi des Belges a reçu Bart De Wever pendant une heure dans l’après-midi, ce lundi 18 octobre 2010. Il n’a pas encore rendu sa décision mais il pourrait demander au chef de file des nationalistes de poursuivre sa mission en lui donnant une portée plus vaste. Il n’est cependant pas certain que le chef du N-VA y voit son intérêt propre.

Albert II pourrait aussi faire appel à un nouvel intermédiaire pour déminer le terrain, comme il y a trois ans l’ancien Premier ministre Jean-Luc Dehaene. Mais la Belgique va peut-être commencer à manquer d’hommes providentiels qui accepteraient de prendre en charge une situation de plus en plus inextricable.

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