Nouvelle épreuve de force entre francophones et nationalistes flamands en Belgique

Le bras de fer se durcit entre francophones et nationalistes flamands en Belgique où ces derniers veulent supprimer le statut spécial de l'arrondissement de Bruxelles. Un ultimatum est fixé au 18 octobre, ultimatum rejeté par le chef des socialistes wallons. La mission de clarification, confiée au dirigeant flamand Bart de Wever par le roi Albert II, s'annonce particulièrement périlleuse.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

Tout à commencé autour du fameux dossier BHV ou Bruxelles Hal-Vilvorde, le dernier arrondissement bilingue de Belgique, où chacun peut voter ou être jugé dans la langue de son choix.

L’extrême droite flamande, le Vlaams Belang, a fait part de son intention de déposer une loi pour la scission de cet arrondissement, dès la rentrée parlementaire ce 12 octobre. Et la NVA : la Nouvelle alliance flamande de Bart de Wever a emboîté le pas, affichant son intention de faire de même, si la mission de son chef devait échouer à la fin de la décade.

Du coup, la réaction n’a pas tardé chez les francophones, et c’est le président du Parti socialiste, Elio di Rupo, qui a répliqué. L’autre grand vainqueur des législatives de juin a récusé tous les ultimatums et les oukases flamands.

Le chef des socialistes francophones est même allé jusqu’à proposer un référendum pour que les communes de la périphérie bruxelloise, situées en Flandre, mais peuplées de francophones, se prononcent elles-mêmes sur leur avenir. Avec cette proposition, un tabou important est brisé, celui de l’intégrité territoriale de la Flandre.
 

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