Avec notre bureau à Bruxelles,
Informateur, médiateur, explorateur ou démineur, la politique belge ressemble à une liste à la Prévert. Chaque rebondissement, chaque démission entraîne son lot de nominations pour remédier à la situation qui l’a causée. Cette fois, le roi des Belges a nommé Bart De Wever à une mission de clarification.
Le chef de file de la Nouvelle alliance flamande, le nouveau clarificateur donc, a dix jours pour faire rapport à Albert II sur les moyens de renouer le dialogue entre Flamands et francophones.
Quatre mois après les législatives de juin, c’est la NVA qui a le 4 octobre décidé de mettre un terme aux négociations entre les deux communautés linguistiques principales du royaume. Du coup, le roi a nommé Bart de Wever à un poste qui l’engage à un moment où le nationalisme flamand cherchait à prouver qu’aucune avancée n’était possible avec les francophones.
Remis face à ses responsabilités, il a donc jusqu’au 18 octobre pour rapprocher les points de vue sur le budget de l’Etat, le refinancement de Bruxelles, le transfert de compétences de l’Etat fédéral vers les régions fédérées et le statut des francophones dans la banlieue flamande de Bruxelles.