Avec notre bureau de Bruxelles,
Un «équilibre précaire», c’est ainsi que Bart de Wever qualifie le document de 50 pages qu’il a lui-même remis dans l’après-midi du 17 octobre, aux autres partis politiques impliqués dans les négociations pour former un gouvernement.
Après le socialiste francophone Elio di Rupo, après un duo de médiateurs, le roi Albert II avait chargé Bart de Wever de trouver un compromis. Le président du Parti indépendantiste flamand avait lui-même provoqué la rupture des tractations menées depuis une centaine de jours, faute d’avancée suffisante à son goût.
Dans sa note, Bart de Wever propose notamment de transférer tout un pan des prérogatives de l’Etat fédéral vers les régions, et de supprimer les droits linguistiques spéciaux d’une partie des francophones qui vivent dans la périphérie de Bruxelles, en région flamande.
Les premiers à avoir réagi, ce sont les hommes politiques francophones qui ont qualifié rapidement le texte de « déséquilibré et de provocateur ». Bart de Wever devra dans l’après-midi du 18 octobre, aller voir le roi à qui il sera demandé un nouvel effort d’imagination.