Le déficit public irlandais s'envole à 32% du PIB

L'Irlande peut résoudre son problème bancaire « sans avoir recours au Fonds européen de sauvetage », a assuré ce 30 septembre le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker alors que Dublin vient d'annoncer un déficit de 32% pour cette année. C’est le soutien apporté au système bancaire et notamment, la réévaluation du coût du sauvetage de l'Anglo Irish Bank qui a provoqué cette hausse exorbitante.

L'opération sauvetage de l'Anglo Irish Bank coûtera à elle seule entre 30 et 34 milliards d'euros au gouvernement. Dans une moindre mesure, Dublin va également devoir augmenter ses aides à l'Irish Nationwide, une banque nationalisée au printemps et devenir l'actionnaire majoritaire du groupe Allied Irish Banks avec une recapitalisation plus forte que prévue.

Au total, la facture du soutien du gouvernement aux banques pourrait atteindre 40 milliards d'euros. D'où bien sûr, cette explosion du montant des déficits en 2010 : 32% du PIB (Produit intérieur brut). Le chiffre a de quoi donner le vertige. Mais l'urgence est de ne pas affoler les marchés qui réagissent d'ailleurs plutôt bien pour l'instant et pour cause.

Le ministre des Finances, Brian Lenihan et le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Junker ont multiplié dans la matinée du 30 septembre les déclarations pour expliquer que l'Irlande pourrait s'en sortir sans emprunt de fonds supplémentaires ni aide européenne.

Dublin maintient son objectif de ramener son déficit public à 3 % du PIB en 2014. Un engagement européen qui va demander des efforts considérables. Le ministre des Finances annonce qu'il présentera en novembre, un plan de redressement budgétaire étalé sur quatre ans.

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