Avec notre bureau de Bruxelles,
Viviane Reding, la Commissaire européenne à la Justice est plutôt bien soutenue, face aux réactions indignées en France, Viviane Reding est loin d’être isolée à Bruxelles, bien au contraire.
Il faut préciser que les propos de Viviane Reding faisant un parallèle avec les déportations de la Deuxième Guerre mondiale, ne passe pas non plus. Elle est critiquée et on s’en distance. En revanche, elle a reçu un soutien appuyé pour sa position de principe.
Michel Barnier, le commissaire français, a estimé que quand elle posait des questions, la Commission européenne était dans son rôle. Et son président José Manuel Barroso, ne s’est pas privé de souligner que la Commissaire à la Justice avait agi avec son soutien personnel et celui de la Commission.
« L’interdiction de la discrimination fondée sur l’origine ethnique est une des valeurs fondamentales de l’UE et la Commission européenne fera tout ce qui est nécessaire pour assurer le respect de ces principes », a expliqué José Manuel Barroso. « La Vice-présidente Reding l’a annoncé clairement et elle l’a dit avec le plein soutien du collège des commissaires et mon soutien personnel. La Vice-présidente Reding a pris position hier après m’avoir consulté et avec mon aval. L’une ou l’autre des expressions utilisées dans le feu du moment peuvent avoir suscité des malentendus, mais La Vice-présidente Reding n’a pas voulu établir de parallèle entre la deuxième guerre mondiale et le présent », a-t-il ajouté.
Nous sommes donc désormais face à une situation où, la Commission européenne affiche clairement son intention de ne céder en rien sur ses prérogatives de gardienne de traité.
Il est trop tôt, peut-être, pour dire si effectivement des procédures d’infraction seront lancées contre la France, car Viviane Reding a encore quinze jours pour finir son rapport sur les Roms et la France, mais le constat reste : le gouvernement a menti à la Commission, en appliquant la directive de libre-circulation de manière discriminatoire, puisque ciblée sur le régime ethnique, et cela, la Commission a donc apparemment décidé de ne pas le laisser passer.