Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
L’homme avec qui il a gouverné le pays pendant dix ans, son ministre des Finances, Gordon Brown était exaspérant, au point qu’il buvait régulièrement le soir, Whisky, Gin-tonic, pour évacuer le stress. Les affrontements entre Tony Blair, chef du gouvernement, et celui qui tenait les cordons de la bourse avaient été souvent évoqués par la presse mais ils étaient bien pire qu’on ne l’imaginait.
« Gordon Brown était un grand stratège politique, capable d’analyses remarquables. Il était une immense force, mais c’était un zéro sur le plan émotionnel. Je savais que son arrivée au pouvoir serait un désastre mais je n’ai pas pu l’en empêcher », assène Tony Blair.
Tony Blair ne regrette pas sa guerre d’Irak mais il a pleuré pour les soldats qui n’en sont pas revenus. « Je ne peux pas dire pardon avec des mots mais avec des actions pour la paix, dans ma vie à moi, qui continue », écrit-il. Il n’avait pas prévu les attaques d’al-Qaïda et de l’Iran, qu’il faut absolument empêcher d’avoir l’arme nucléaire, au besoin par la force.
Les années Blair, c’est aussi la mort de Diana, le terrorisme et l’arrivée massive des demandeurs d’asile. Ce voyage est un regard unique sur les grands évènements d’une décennie. « J’ai toujours été un rebelle, écrit Tony Blair, et je le serai toujours ».