Mikheïl Saakachvili, est toujours au pouvoir à Tbilissi. La guerre éclair stoppée au bout de cinq jours grâce à l'intervention du chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy, alors président de l'Union européenne, ne l'a pas fait chuter comme le souhaitaient les Russes.
Il a malgré tout perdu une bonne part de sa crédibilité à l'intérieur comme à l'extérieur de son pays, car c'est bien lui le président géorgien qui a lancé dans la nuit du 7 aout 2008 une offensive en Ossétie du Sud pour récupérer ce bout de territoire peuplé au deux tiers d'Ossètes. Un peuple adossé à une montagne de plus de 5 000 mètres de haut qui sépare l'Ossétie du Sud de l'Ossétie du Nord.
Défaits par l'armée russe qui bombarde le pays avec une précision chirurgicale détruisant toutes les installations militaires et aéroportuaires, les Géorgiens acceptent un cessez-le-feu qui leur fait perdre tout contrôle sur l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.
Deux ans plus tard, le problème des réfugiés géorgiens d'Ossétie est loin d'être résolu en Géorgie. Quant à l'Ossétie du Sud et à l'Abkhazie qui ont toutes deux proclamé leur indépendance, mis à part la Russie, bien peu d'Etats les ont reconnues.
Et Moscou qui n'a jamais été en faveur de l'autodétermination, surtout quand il s'agit de la Tchétchénie ou du Kosovo, doit désormais soutenir sur tous les plans ces deux régions séparatistes. Un vrai numéro d'équilibriste.