Avec notre envoyée spéciale à Tbilissi, Sophie Malibeaux
Il y a deux ans que l’accord de cessez-le-feu a été signé entre Russes et Géorgiens après de rudes négociations menées par la France.
Deux ans seulement, se plaît à répéter le chef de la diplomatie française à ses interlocuteurs Géorgiens lorsqu’ils font remarquer que la Russie n’a toujours pas accepté de retirer ses troupes des territoires sécessionnistes d’Abkhazie et d’Ossétie.
Pire, ces deux années ont vu Moscou resserrer son emprise dans ces régions, tandis que l’on assistait à un réchauffement des relations de l’Europe et des Etats-Unis avec la Russie.
C’est bien pourquoi, lorsqu’Hillary Clinton est venue à Tbilissi début juillet, ses déclarations sur l’invasion et l’occupation russe en Géorgie ont un peu rassuré les Géorgiens.
Le ministre français ne dit pas autre chose lorsqu’il martèle que les régions en question sont bel et bien géorgiennes, mais il se refuse à employer le terme d’« occupation ».
« Je n’ai pas la religion du mot occupation », a-t-il lancé. « Ce n’est pas comme cela que je compte faire avancer les choses ».
Bernard Kouchner se fait l’avocat d’une solution pragmatique. Il faut agir sur le plan de l’éducation, de la santé. En clair, les Géorgiens doivent prendre leur mal en patience. La diplomatie française s’engage néanmoins à soutenir auprès des autres Européens l’idée d’un arrimage de la Géorgie à l’Europe.