Avec notre bureau de Bruxelles,
La mise en place d’un droit d’asile européen est l’une des priorités de la présidence belge de l’Union européenne.
Réunis lors d’une rencontre informelle, les vingt-sept ministres en charge de ce dossier ont donc partagé leur point de vue. La principale difficulté concerne la question de la solidarité des Européens dans la prise en charge des demandeurs d’asile.
La demande d’un migrant est actuellement traitée dans le pays où il est arrivé, mais certains Etats membres sont débordés par le flux d’immigrants. C’est le cas de l’Espagne, de l’Italie, de la Grèce et de Malte. Leurs situations géographiques en font en effet des portes d’entrée vers l’Union européenne. La Belgique souhaite donc aménager cette disposition. Il s’agit de convaincre les autres pays de prendre en charge une partie des demandeurs.
Pour la France, il faut surtout mettre en œuvre les normes européennes déjà adoptées en matière d’asile. Le ministre français de l’Immigration, Eric Besson, réfute d’ailleurs les accusations de manque de solidarité de la part des autorités françaises dans ce domaine, des remarques qui annoncent un débat houleux entre Etats membres.