Ce mercredi 30 juin, à Berlin, on est loin, très loin même, d'un certain soulagement. Car le mal est fait : contre toute attente, il a fallu trois tours au candidat de la chancelière allemande Angela Merkel, Christian Wulff pour s'imposer contre son principal rival Joachim Gauck.
Et ceci alors que la coalition entre chrétiens-démocrates et libéraux est majoritaire dans le collège électoral qui compte 1 244 électeurs, le scrutin aurait dû passer comme une lettre à la poste. Seulement voilà : pendant deux tours, les partisans d'Angela Merkel ont voté contre leur camp, pour l'opposition. Le scrutin qui aurait dû être une pure formalité, s'est transformé en quelques heures en fiasco politique pour la chancelière.
« Un vote de défiance », « une mutinerie », « un putsch », ont immédiatement tiré les quotidiens allemands dans leurs éditions en ligne. Les grandes chaines de télévision ont changé leur programme pour des éditions spéciales.
Ce que tout le monde craignait est arrivé : les divisions au sein de la coalition au pouvoir apparaissent au grand jour. Et cette élection, apparemment anodine, tourne au fiasco politique pour Angela Merkel.
Après ses débuts laborieux, la coalition, au pouvoir depuis octobre dernier seulement, sort encore un peu plus fragilisée de cette élection. L'Allemagne a certes un nouveau président, mais sa chancelière Angela Merkel a des soucis à se faire.