Un troisième tour est nécessaire pour élire le nouveau président allemand

Un troisième tour est prévu pour l’élection du président de l’Allemagne car ce mercredi 30 juin, malgré deux tours de scrutin, les 1 244 électeurs n'ont pu trouver une majorité absolue pour désigner un successeur à Horst Köhler, démissionnaire.

C'est une gifle, un camouflet pour Angela Merkel, cette élection devait passer comme une lettre à la poste, voilà qu'elle vire au cauchemar ! Son parti, la CDU, et ses alliés libéraux soutiennent Christian Wulff, chef du gouvernement de Basse-Saxe, conservateur modéré, et jeune, 51 ans.

Dans ce collège électoral particulier qui ne se réunit que pour élire le président, les chrétiens-démocrates et les libéraux sont majoritaires, de plus d'une vingtaine de voix, leur candidat aurait donc dû l'emporter sans sourciller face à Joachim Gauck, soutenu par l'opposition, les sociaux-démocrates et les verts.
Il aurait dû mais la politique a ses raisons que les mathématiques ignorent. Au premier tour, échec, au deuxième tour échec, on attend le troisième et dernier pour lequel une majorité simple cette fois suffit.

Mais le mal est fait. Jusqu'alors contestée, la coalition au pouvoir apparait au grand jour divisée, minée de l'intérieur car aucun doute, des partisans d'Angela Merkel ont voté contre leur camp, pour l'opposition. Manière de quitter un navire politique en plein naufrage dans les sondages.

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