Le couple franco-allemand affiche une volonté commune de mieux encadrer les marchés

Dans un courrier commun adressé au président de la Commission européenne et rendu public par l’Elysée le 9 juin 2010, Paris et Berlin appellent l'Europe à encadrer davantage les marchés financiers. La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy soulignent que « des mesures fortes sont déjà entrées en vigueur ».

C’est un coup d'accélérateur sur la réforme financière que demandent, dans ce courrier adressé à la Commission européenne, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Dans le collimateur des deux dirigeants : les ventes à découvert, cette technique de marché permettant de parier à la baisse sur un actif, sans même l'avoir acheté.

Berlin avait fait cavalier seul récemment sur ce dossier. L'Allemagne souhaite à présent que les mesures adoptées sur son marché soient élargies à l'ensemble de l'Union européenne. Pour Nicolas Sarkozy et pour Angela Merkel cette lettre commune permet bien sûr d'accroître la pression sur Bruxelles et sur leurs partenaires, en vue des grandes réunions qui s'annoncent, en particulier celle du G 20 au Canada, à la fin du mois.

Ce courrier permet également d'afficher un semblant d'unité après plusieurs semaines de mésentente entre Paris et Berlin sur les questions économiques. Le 7 juin au soir, Berlin avait annulé à la dernière minute une réunion de travail entre les deux dirigeants, réunion qui portait non pas sur la réforme du système financier, mais sur la gouvernance économique au sein de l'Union : un sujet qui continue de diviser les deux partenaires.

 

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