C'est la Grèce qui fait figure d'épouvantail. Avec un déficit public à près de 14% du PIB l'an dernier, le pays en quasi faillite s'est lancé le premier dans une cure d'austérité : il a promis de faire 30 milliards d'économies pour réduire son déficit et obtenir, en échange, une aide financière internationale.
Mais, malgré le sauvetage de la Grèce, les marchés financiers restent fébriles. Le cas grec a souligné l'ampleur des déficits dans d'autres pays de la zone euro. Des déficits dépassant les 11% du PIB en Espagne ou encore en Grande Bretagne, qui ont d'ailleurs, eux aussi, annoncé des plans de rigueur. Dernier pays en date, l'Italie, qui elle, n'a pas de déficit public aussi important mais une dette parmi les plus élevées d'Europe.
En promettant la rigueur, ces pays espèrent s'attirer les bonnes grâces des agences de notation et pouvoir continuer à emprunter de l'argent à des taux satisfaisants sur les marchés financiers.
Mais un certains nombre d'experts, dont l'économiste en chef du FMI, mettent en garde contre ce trop plein d'austérité, qui pourrait décourager les consommateurs, et ralentir la reprise économique. Une inquiétude qui a alimenté la baisse des bourses ces derniers jours.