Masoud Barzani, le président du gouvernement régional du Kurdistan irakien en campagne, c'était le mercredi 20 septembre 2017 à Souleymanieh, au sud-est de la région autonome. Le gouvernement kurde décidé à aller jusqu'au bout, en procédant le lundi 25 septembre 2017, à une consultation populaire sur l'indépendance du Kurdistan irakien. 5 millions et demi de Kurdes sont appelés aux urnes. Une initiative condamnée par Bagdad, Téhéran et Ankara, mais aussi par les Etats-Unis et les Européens, et jusqu'au secrétaire général de l'ONU. L'Iran et la Turquie ne veulent à aucun prix encourager les volontés indépendantistes de leurs propres minorités kurdes. Antonio Guterres et les Occidentaux jugent de leur côté ce référendum très inopportun, au moment où l'Irak commence tout juste à envisager un avenir débarrassé du groupe Etat islamique. Rarement projet aura fait à ce point l'unanimité contre lui. L'idée d'un Kurdistan indépendant suscite, certes, l'enthousiasme d'une partie importante de la population kurde, mais même parmi les nationalistes kurdes beaucoup jugent qu'il est trop tôt. Le référendum du 25 septembre pourra-t-il envers et contre tous constituer la première étape vers l'indépendance du Kurdistan irakien ? C'est notre débat du jour.
Pour en débattre :
- Adel Bakawan, sociologue. Directeur général du Kurdistan Centre for Sociology (KCS), Soran University. Chercheur associé à l’École des Hautes Études en Sciences sociales de Paris (EHESS), Centre d'Analyse et d'Intervention Sociologiques (CADIS). Chargé de cours à l’Université d’Évry, Département de Sociologie, Département d’Administration Économique et Sociale.
- Ali Dolamari, représentant du gouvernement régional du Kurdistan (KRG France).
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