Une photo plus que troublante à la Une de Libération: le visage de Kim Jong-un, mais avec une coiffure à la Donald Trump. Le journal titre «Trump-Kim : atomes crochus, de provocations en promesses de riposte, les deux dirigeants franchissent un cap dans la surenchère». Libération se demande : « s’agit-il d’une réelle menace ou d’une simple joute rhétorique ?»
Le quotidien poursuit: « Une escalade infernale, avec les hommes au pouvoir à Washington et Pyongyang, nous sommes dans une autre dimension où règnent en maître l’irrationnel et la folie. Et aussi une bonne part de bêtise. Trump et Kim sont tous deux capables d’appuyer sur le bouton dans un moment de furie. »
Le Figaro résume: « Retenez-moi ou je fais un malheur » qui parle d’« une partie de poker nucléaire », et se demande si cette confrontation n’est pas plus calculée qu’il n’y paraît. Le journal cite Machiavel: « Il est parfois sage de simuler la folie. »
L’Humanité titre « Escalade irresponsable [...] il n’est guère que le porte-parole du gouvernement français pour saluer "la détermination" du twitto incontinent de la Maison-Blanche. La voix de la France pourrait être moins indulgente ».
Pour Ouest France: « Pour amener les Chinois à contenir Kim Jong-un, l’Amérique et le monde ont besoin de grands stratèges. Pas d’un catcheur le doigt sur la gâchette. De plus en plus entouré, lui aussi, de généraux. »
Quelle utilité pour l’opération Sentinelle ?
« Des sentinelles devenues des cibles », titre Le Parisien-Aujourd’hui en France qui lance ouvertement le débat: « Faut-il supprimer cette mission de protection visée pour la 6e fois en deux ans ? Elle s’est transformée, selon le journal, d’un bouclier en un paratonnerre. À chaque fois ou presque que les militaires ont dû intervenir face à des terroristes, ils étaient eux-mêmes la cible de l’attaque. Une mission aux effets essentiellement psychologiques qui suscite de plus en plus d’interrogations dans les rangs de la Grande Muette. » Le Parisien donne d’ailleurs la parole à un capitaine à la retraite, il dit avoir quitté l’armée après 30 ans de carrière, à cause de Sentinelle. « Il n’y a plus d’adéquation entre le discours de l’État et les moyens qui sont engagés [...] C’est totalement déprimant dit cet ancien chef de détachement. Si on n’a plus confiance, on ne peut pas accepter de faire le sacrifice ultime pour eux. »
Même constat dans le Courrier Picard: « Les militaires de la République ne sont ni des policiers ni des vigiles. Ce n’est pas leur métier de sécuriser des lieux accueillant du public. L’opération Sentinelle est d’abord une arme de communication du gouvernement avec le peuple ».
L’avis est très différent en revanche dans le Figaro. « C’est un mauvais procès intenté à l’armée. Les djihadistes ont la France pour ennemie. Tout entière. Qu’elle soit en treillis ou pas. Aucune restriction ne doit être tolérée sur les moyens opérationnels mis en œuvre». Le Midi Libre affirme que: «mettre fin à la mission des régiments dans les rues de nos villes sera difficilement acceptée par les responsables politiques et par une partie de la population. Il faut sans doute que cette question d’efficacité soit posée. Mais il faudra sortir de l’émotion pour éviter un procès politicien sur fond de capacité à protéger les Français. »
Le Journal de la Haute-Marne pense de son côté que: « La suppression de Sentinelle ne paraît pas à l’ordre du jour. Elle sera plus sûrement réformée, à la lumière de l’expérience acquise face à un ennemi dont les modes opératoires sont chaque fois différents. Ce sont des techniques de guerre qu’il faut affiner sur un territoire censé être en paix. Pas facile sur le plan psychologique. Levallois n’est pas le Nord-Mali. »
Un dilemme pour les automobilistes
« Le GPS ou la bonne vieille carte routière ?» question que pose Aujourd’hui en France. « Alors que l’on aurait pu parier sur la mort à petit feu du papier au profit de l’écran, eh bien non, comme les SMS n’ont pas tué la carte postale: d'après une étude Enterprise - Rent A Car, 26 % préfèrent avoir une vision de la France dans son ensemble avec ses autoroutes et ses nationales couchées sur une carte dépliable. Michelin, l’inventeur de ces cartes en imprime encore 8 millions chaque année. Le GPS, ça rend idiot, raconte un adepte de la carte.» Le journal a interrogé un historien: « Il nous dit que la carte routière fait partie de la culture traditionnelle au volant, c’est convivial, on met le doigt dessus, pas d’itinéraire moutonnier, on a le pouvoir de s’orienter différemment. En vacances, on ne cherche pas forcément à gagner du temps ».
Si vous êtes déjà partis en vacances avec des enfants, dans la voiture la phrase « quand est ce qu’on arrive » est prononcée en moyenne au bout de 44 minutes. Et que répondent les parents ? Et bien souvent ils mentent sur la durée du trajet: pour 42 % d’entre eux.
Et pour finir, le fameux : « pipi !!! ». 49 minutes après le départ. Là, plusieurs solutions : «soit la station-service, soit la bonne vieille méthode du buisson. Ou alors la méthode radicale : on ne s’arrête pas les enfants, vous patientez ! ». Mais ça ne concernerait que 9 % des parents.