A la Une: un statut officiel pour la Première dame?

L’épouse du Président de la République aura bientôt un statut officiel. « Pas encore gravé dans le marbre », précise d’emblée Libération, qui comme plusieurs journaux, revient sur cette promesse d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat devrait préciser prochainement le rôle exact assigné à son épouse. Statut juridique ou charte de la transparence, cela lui permettrait, d’après Libé de se « démarquer des errements » en la matière du quinquennat Hollande. « Couper court à la polémique », alors que la pression monte sur l’Elysée : 220 000 personnes ont déjà signé la pétition s’opposant à la création d’un statut officiel pour le conjoint du Président ou de la Présidente. « Première dame, un emploi familial qui passe mal », titre donc Libération.

Brigitte Macron, tout sourire, fait d’ailleurs la Une du Figaro, qui parle d’une « controverse inutile », dans la torpeur de l’été, « à mi-chemin entre la politique et l’actualité dite people ». Il y a bien cette levée de boucliers organisée par les députés mélenchonistes, mais affirme le journal, des urgences « d’un autre niveau » attendent le locataire de l’Elysée : chômage, déficits, terrorisme, insécurité. Au nom de la sacrosainte transparence, cette réforme n’apporterait pas grand-chose, d’après Le Figaro. Les budgets présidentiels sont régulièrement examinés par la Cour des comptes. « On sait ce que coûte la Première dame, qui sera peut-être un jour un Premier monsieur ».

Même tonalité dans Le Courrier Picard : Emmanuel Macron devra faire preuve d’une « infinie habilité » pour faire admettre la nécessité de ce statut, dont son épouse sera la première bénéficiaire, alors même que la loi sur la moralisation de la vie publique interdit désormais aux parlementaires d’employer des membres de leur famille.

Paysannerie remontée

Le président de la République recevait hier les syndicats d’agriculteurs, et qui promet là aussi des annonces à l’automne lors des états généraux de l’alimentation. « Entendez-vous dans vos campagnes », ironise la Nouvelle République. « L’heure est à l’écoute des doléances dont on faisait autrefois des cahiers. L’Elysée s’occupe de tout, le gouvernement assurera le service après-vente ». Emmanuel Macron à l’écoute des représentants des agriculteurs, confirme Le Républicain Lorrain, mais qui s’est « gardé d’y mettre son grain de sel ». Reste à savoir si cette entrevue calmera la colère d’une « paysannerie remontée » contre son ministre.

Défendre le bilan

L’Elysée prépare en effet une « rentrée difficile ». C’est la Une du journal Le Monde à la veille du dernier conseil des ministres avant les vacances. Le Président, d’après l’article, multiplie les mises en garde à ses troupes. Faire plus de politique, être plus mobilisés, plus offensifs sur le plan médiatique, défendre le bilan des 100 premiers jours. Car le front social et budgétaire s’annonce sensible. Les écueils ne manquent pas. Les stratèges du chef de l’Etat réfléchissent à une intervention à la rentrée, mais qui pourrait court-circuiter la presse. Privilégier la communication directe avec les Français, via les réseaux sociaux par exemple.

Face à la chute de sa popularité, le président est face au « piège de la parole rare ». Analyse dans le journal L’Opinion. « Communication verrouillée, mises en scène soignées, décisions couperets », et si le piège se refermait sur Emmanuel Macron ? « Effets contre-productifs » du relatif silence de l’Elysée. Si personne ne s’exprime pour désamorcer une crise, l’opposition occupe l’espace.

Protection collective

Autre sujet compliqué pour le gouvernement, « le casse-tête de la vaccination ». La Croix en fait sa Une. Après la décision de rendre onze vaccins obligatoires, contre trois aujourd’hui, le ministère de la Santé va-t-il devoir en partie reculer ? Il réfléchit à une exemption pour les parents opposés à la vaccination de leur enfant. Une clause pour les personnes les plus déterminées sauf que, précise un professeur de médecins interrogé par le journal, cette idée comporte un risque. Si un nombre trop important de parents refusaient les vaccins, ceux-ci ne seraient plus efficaces. Pour assurer une bonne protection collective, il faut 95 % d’enfants vaccinés. La discussion risque d’être longue et complexe. Et si les parents refusent le vaccin, contre l’avis de leur médecin ? Pourra-t-il continuer à soigner leur enfant ? La Croix donne d’ailleurs l’exemple de la Roumanie, où après le retour d’une épidémie de rougeole, les autorités envisagent de sanctionner les parents réfractaires aux vaccins.

Une idée pour l’au-delà

Et si une fois mort, on montait vraiment au ciel ? C’est Le Parisien-Aujourd’hui en France qui nous présente ce service déployé par une entreprise de pompes funèbres dans le nord de la France. Disperser les cendres du défunt dans la stratosphère, à la limite de l’espace. A une trentaine de kilomètres de la surface de la Terre. Comment ça fonctionne ? On met les cendres dans un ballon-sonde gonflé à l’hélium, un gaz plus léger que l’air. Et lorsque le ballon dépasse une certaine altitude, il explose sous l’effet de la pression. Vous imaginez la suite. Il paraît que le ballon est biodégradable. C’est autorisé, tant qu’on fait une déclaration en mairie, et auprès de l’aviation civile, pour respecter les couloirs aériens bien sûr. Un lâcher coûte à peu près de 2 000 euros, mais après on ne paye pas de concession au cimetière, pas d’entretien de la tombe. Il paraît même qu’aux Etats-Unis, des sociétés proposent de se faire disperser sur la Lune. C’est plus cher, à peu près 10 000 euros.

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