Emmanuel Macron était sur les terres de François Bayrou mercredi. Dans les Pyrénées, le candidat d’En Marche ! a pris le temps de poser avec Brigitte son épouse sur le télésiège d’une station de ski et de joindre sa voix aux chants montagnards des locaux. Une journée qui s’est terminée par un meeting à Pau. François Bayrou, maire de la ville, salue les valeurs de son champion : « Vous avez affirmé que la haine, la détestation des adversaires, ce n’était pas votre choix, et nous comprenons ce choix et nous le soutenons. Et vous avez montré aussi que quand on vous cherche on vous trouve, et que le rugby ne vous est pas étranger. » Une référence au rugby qui ne peut pas faire de mal dans le sud-ouest.
« Je vais porter une estocade à l’Alpe d’Huez »
A Marseille, l'ancien compagnon de route de François Bayrou, Jean Lassalle poursuit lui aussi son aventure présidentielle. En solitaire. Devant ses sympathisants, en danseuse sur son podium, le député des Pyrénées se compare à un coureur cycliste… « Je viens de finir toutes les étapes de plaine, et maintenant avec vous je vais attaquer les cols. Et les cols je connais. Je vais porter une estocade à l’Alpe d’Huez, parce que la politique c’est aussi un rêve. » Un rêve mais aussi des propositions, sur l’apprentissage des jeunes notamment qu’il entend « libérer de l’école obligatoire jusqu’à 16 ans, parce qu’il y a 50 ans ça marchait déjà très bien lorsqu’ils pouvaient sortir à 13 ou 14 ans pour partager leur temps entre l’école et l’artisan ».
« Demain il pleuvra des grenouilles, puis ce sera l’hiver nucléaire »
François Fillon était en meeting à Lyon mercredi soir. Le candidat de la droite qui tente toujours de remobiliser son électorat en se présentant comme le seul prétendant sérieux à l'Elysée... « Si on suivait les politiques économiques des autres candidats, il ne faudrait pas attendre longtemps pour voir débarquer les agents du Fonds monétaire international et connaître le sort de l’Espagne, du Portugal ou de la Grèce. » Une attaque qui vise en particulier Jean-Luc Mélenchon, au coude à coude désormais avec François Fillon dans les sondages. En meeting à Lille le candidat de la France insoumise s'est amusé de ses attaques et en particulier de la Une du Figaro qui lui était consacrée : « Mélenchon, le délirant projet du Chavez français ». « Pourquoi font-ils ça ? Pour que le bruit se répande qu’il y aurait une catastrophe à l’horizon. Alors tous les jours on en rajoute. Demain il pleuvra des grenouilles, puis ce sera l’hiver nucléaire puis les chars de l’armée rouge vont arriver. »
Benoît Hamon en banlieue
Benoît Hamon a passé une partie de la journée en région parisienne. L'élu de Trappes se sent chez lui en banlieue. « Moi je me sens légitime à parler au nom des ceux qui appartiennent à ces quartiers populaires et qui veulent qu’on ne s’intéresse pas à eux qu’une fois tous les 5 ans au moment d’aller chercher leur vote. Moi je veux travailler sur cette question d’égalité des droits et pas me contenter simplement de faire de jolies formules en citant IAM alors qu’on n’a jamais écouté de rap de sa vie ou en venant ici pour faire un numéro sur le karcher. » Benoît Hamon entend aussi démontrer qu'il n'est pas aussi isolé qu'on le dit : 114 parlementaires publient une tribune dans Le Monde pour soutenir sa vision européenne. Enfin le candidat socialiste appelle à un grand assemblement mercredi prochain place de la République à Paris, à 4 jours du premier tour.
« On sait comment apporter de l’eau en Afrique »
Jacques Cheminade continue de promouvoir ses deux thèmes de campagne favoris : le développement de l'Afrique, et la conquête spatiale. « Il y a quelque chose de urgent : c’est la soif en Afrique. Des gens sont en train de mourir », expliquait-il mercredi sur Public Sénat. « On sait comment leur apporter de l’eau, avec de l’exploration par radar depuis l’espace on peut voir où il y a des aquifères [formation géologique suffisamment poreuse pour stocker de grandes quantités d’eau, NDLR]. Et pourquoi on ne le fait pas ? Parce que ça n’intéresse pas. On gère au lieu de voir l’avenir. »
Les patrons multirécidivistes en prison
Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière a évoqué la nécessité du féminisme sur RMC. Son parti fut le premier en France à présenter une femme à l'élection présidentielle : Arlette Laguiller en 1974. Et le combat est loin d'être terminé... « Il y a 7, 8, 10 lois pour imposer l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes et elle n’est toujours pas réalisée. On me demande ce qu’il faut faire, je dis qu’il faut appliquer la loi. Il faut sanctionner et pourquoi pas mettre en prison les multirécidivistes. Quand on vole deux pizzas on va en prison donc j’ai fait le rapprochement et j’ai découvert ensuite qu’en fait la loi le prévoyait déjà. »