Hamon tente de rebondir à Villeurbanne, trou de mémoire pour Fillon

Le candidat socialiste était en meeting à Villeurbanne pour retrouver auprès de ses sympathisants la dynamique perdue de son entrée en campagne. A Marseille, François Fillon tente lui aussi de remobiliser son électorat.

Benoît Hamon a pris son temps mardi soir avant de monter sur scène. Le temps de serrer des mains, de faire des bises et des photos avec ses partisans. Le candidat socialiste qui se nourrit visiblement de cet enthousiasme : « C’est incroyable comme vous êtes jeunes ! Incroyable. Vous ne pouvez pas savoir à quel point à chaque fois ça me dit que nous avons raison. »

Autre salle, autre ambiance à Marseille : les têtes sont un peu plus grises au meeting de François Fillon. Menacé par Jean-Luc Mélenchon dans les sondages, le candidat de la droite a pu compter sur Jean-Claude Gaudin, l'indéboulonnable maire de Marseille, pour remobiliser ses sympathisants marseillais : « Nous sommes dans le temps décisif, le « money time » comme disent les joueurs de l’OM, alors allons droit au but. »

« Le pâtissier », soutien de François Fillon (mais pas son fils)

François Fillon invité plus tôt dans la journée du Talk Le Figaro et qui a eu un trou de mémoire un peu gênant, incapable de retrouver le nom d’un chef d’entreprise qui le soutient. « Le pâtissier », parvient-il difficilement à articuler. Vérification faite, le pâtissier en question s’appelle Francis Holder, propriétaire des macarons Ladurée. Son fils, David Holder, le PDG de Ladurée se désolidarise et précise dans un communiqué qu'il ne soutient personne…

Une campagne électorale, c'est fait pour prendre position mais aussi parfois pour en changer... Illustration avec Emmanuel Macron qui déclarait en novembre dernier au journal Le Monde qu’il ne croyait « pas une seule seconde aux cent jours et à la réforme par ordonnances. » Volte-face hier sur Public Sénat à propos de la nouvelle réforme de la loi travail qu’il envisage : « Je propose qu’il y ait une concertation accélérée en début de quinquennat et sur ce sujet-là qu’on fonctionne par ordonnance dès le début de l’été pour que les premiers effets s’en fassent sentir rapidement. »

Le candidat d’En Marche ! désormais dans le collimateur de Jean-Luc Mélenchon grisé par les récents sondages. « Si en effet je suis devant monsieur Fillon, alors tout l’argument d’après lequel le vote utile ce serait monsieur Macron pour éviter Fillon – Le Pen s’effondre. Et les gens peuvent se dire légitimement, tiens pourquoi pas Mélenchon. » Le candidat de la France Insoumise qui assure être prêt à gouverner et même ne penser « qu’à ça ».

La France « femme violentée »

Nicolas Dupont-Aignan a lui fait beaucoup parler de lui après une métaphore malheureuse : « Une femme qui est violentée dans sa maison, c’est le cas de la France depuis des années par Bruxelles, il y a deux solutions : soit elle s’en va et elle laisse le mari violent dans la maison, c’est ce qui arrive malheureusement, soit elle éjecte le mari et elle reste dans sa maison. Eh bien je veux que la France qui est européenne éjecte cette mauvaise Europe, la Commission de Bruxelles, ceux qui ont tué l’Europe dans le cœur des gens et qu’on reconstruise une belle maison où on soit heureux. » Le candidat de Debout la France très critiqué pour cette utilisation un peu légère des violences faites aux femmes pour défendre un propos politique.

Nicolas Dupont-Aignan n’est pas le seul à ne pas porter les institutions européennes dans son cœur. François Asselineau le candidat autoproclamé du « Frexit » était invité du 20h de TF1. Fidèle à son habitude, il n’a pas pu résister à la tentation de citer la Constitution : « Je me bats pour que la France récupère son indépendance nationale, c’est le devoir du président de la République puisque l’article 5 de notre Constitution pose ce principe. »

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