François Fillon et Benoît Hamon veulent encore y croire

Malgré leur tassement dans les sondages, François Fillon et Benoît Hamon affichent leur confiance à 18 jours du scrutin. Le candidat Les Républicains, celui du Parti socialiste, et Marine Le Pen ont repris la route des meetings, au lendemain du débat télévisé abondamment commenté, notamment par les « petits » candidats.

« Un tonnerre d’applaudissements pour notre candidat, le futur président de la République ! » Sous une musique techno, le chauffeur de salle réclame de l’ambiance pour l’entrée en scène de François Fillon à Provins, en grande banlieue parisienne. Le candidat de la droite, confiant dans ses chances d’accéder au second tour, promet « l’alternance », malgré « la calomnie, les torrents de boue ». Il raconte même que lorsqu’il était jeune, il voulait devenir guide de haute montagne, grimpant les sommets des Pyrénées en prenant des risques qu’il n’aurait « jamais dû prendre ».

« L’Alsace aux Alsaciens »

Marine Le Pen était de son côté en Alsace, dans le petit village de Monswiller. La candidate FN y a promis de « rendre l’Alsace aux Alsaciens ». Elle veut par exemple supprimer les conseils régionaux pour développer « une révolution de la proximité ». Dans cette terre d’ancrage pour son parti, elle déroule aussi son thème favori : « l’immigration de masse », responsable selon elle de la montée du communautarisme « qui gangrène notre pays, attisé par la droite et par la gauche ».

« La victoire à portée de mains »

A une centaine de kilomètres de son adversaire, Benoît Hamon a réuni à Nancy plusieurs milliers de sympathisants, estimant que sa victoire est « à portée de mains. Le 8 mai au matin, un socialiste pourra succéder à un socialiste. Ça dépend de vous », lance le candidat PS confronté aux défections au profit d’Emmanuel Macron. Dernière en date, celui de Daniel Vaillant, ancien ministre et député socialiste de Paris. Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll se dit quant à lui partagé entre sa « fidélité » au PS et le « risque » représenté selon lui par le Front national.

Un hologramme pour Mélenchon

Emmanuel Macron, comme Jean-Luc Mélenchon avaient déclaré forfait pour le débat télévisé prévu le 20 avril avec tous les autres candidats. Débat finalement annulé par la chaîne, ce qui provoque la colère des candidats les moins bien placés dans les sondages. Olivier Besancenot, soutien de Philippe Poutou, suggère ainsi ironiquement au candidat de la France insoumise d’apparaître sous forme d’hologramme, le procédé utilisé lors de l’un de ses meetings de campagne.

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