« Il faut reprendre complètement la copie avec une méthode de concertation et une philosophie qui ne peut pas être : ‘la France va gagner de la compétitivité sur le niveau de protection sociale des salariés’. »
« Plutôt que de flexibiliser le travail, on pourrait développer un chômage technique financé dans l'entreprise par les pouvoirs publics ou les cotisations. »
« Manuel Valls essaie de trouver une porte de sortie avec une partie du monde syndical sur des choses marginales, sans remettre en cause la logique globale de son texte et les reculs sociaux assez structurels. Tout le monde parle à juste titre des conditions de licenciement économique catastrophiques [...], de la forfaitisation des indemnisations en cas de licenciement prononcées par le juges [...], mais il y a des choses beaucoup plus structurelles: permettre à des accords d'entreprise de déroger à des accords de branche et à la loi [...]. »
«C'est une logique qui amène à faire du dumping social à l'intérieur du pays alors qu'on le conteste au niveau européen. »
Martine Aubry et ses soutiens pourraient annoncer ce lundi qu’ils quittent le secrétariat du PS :
« La seule conséquence palpable, au-delà de l’acte politique qui a été porté, c’est que, au fond, Jean-Christophe Cambadèlis et la direction du Parti Socialiste n’ont plus de majorité automatique au sein du Bureau national du parti. [...] Ça crée une sorte de pression pour que tout est n’importe quoi ne soit pas fait, en particulier des politiques qui ne sont pas conformes à nos idéaux. »
« Le Parti Socialiste est en crise profondément parce qu'on voit une hémorragie de ses militants considérable; ça a commencé avec la déchéance de nationalité et ça se poursuit avec la loi El-Khomri. Nous voyons des maires quitter notre parti! »
« On est a des années lumières de ce qu’on a promis aux français, de ce que la gauche a toujours porté. [...] Il y a plein de gens qui se révoltent; il y a deux façons de le faire : il y a de dire, moi je ne joue plus, plus en mon nom, je quitte le PS ou, il y a une stratégie qui est plutôt la mienne, qui est de dire, je ne lâcherais pas, je ne crois pas que dans les profondeurs du Parti ce basculement soit encore acté et j’essaie de prendre appui sur les militants, sur le peuple de gauche, sur les français pour que le PS retrouve sa place normale dans la vie politique de notre pays. »