L'or retrouve de l'éclat. L'attrait pour le métal précieux s'est renforcé au troisième trimestre et la tendance pourrait se poursuivre au quatrième, maintenant que s'éloigne un peu la hausse des taux d'intérêt promise par la banque centrale américaine, la FED.
La Réserve fédérale ne semble plus aussi pressée de resserrer les vannes du crédit aux États-Unis, à mesure qu'elle voit se confirmer le ralentissement mondial, dont pourrait bien souffrir au bout du compte l'économie américaine. La Chine, elle, vient au contraire d'assouplir à nouveau les conditions du crédit, et la Banque centrale européenne (BCE) s'apprête à injecter de nouvelles liquidités dans la zone euro. Même si cela est bien loin de relancer l'inflation démentielle, cela profite à l'or. Les fonds d'investissement n'avaient pas été aussi gros acheteurs depuis trois ans.
L'or plus attrayant que l'argent
Le regain de l'once d'or amorcé au troisième trimestre pourrait donc se poursuivre. Au cours des trois derniers mois, la demande physique d'or s'est en effet renforcée, selon le rapport GFMS Thomson Reuters. Les prix du métal jaune étaient très attractifs, étant passés sous les 1 100 dollars l'once en juillet, leur plus bas niveau depuis six ans.
Ce ne sont pas les bijoux qui ont été plébiscités par les particuliers, mais les pièces et les lingots (+ 25 %). En particulier en Inde redevenue le premier consommateur d'or, et en Chine, où la monnaie (le yuan), faisait fuir, autant que les marchés d'actions chinois. En Allemagne, les investisseurs ont également acquis 20 % de plus d'or sonnant et trébuchant ces trois derniers mois.
Parallèlement, les Banques centrales ont aussi augmenté de 13 % les achats de lingots et de pièces d'or, au premier rang desquelles la Banque centrale russe. Des achats qui ont contribué à résorber un peu le surplus de métal précieux, le marché mondial de l'or se rééquilibre, étant donné que la production minière d'or, elle, reste stable.