Notre émission et les médias vous parlent quotidiennement du drame des migrants qui débarquent sur les côtes européennes, mais beaucoup moins de ceux qui les y amènent.
Pendant deux ans et demi, un journaliste et un universitaire italien ont mené l’enquête. Andrea Di Nicola et Giampaolo Musumeci viennent de publier « Trafiquants d’hommes », traduit en France aux éditions Liana Levi.
Nous en parlons avec Cécile Debarge à Palerme.
C’est un lieu chargé de mémoire, un lieu qui lutte contre l’oubli et les promoteurs immobiliers. En Turquie, dans la grande banlieue d’Istanbul, une poignée d’irréductibles défendent Kamp Armen contre la destruction. Kamp Armen est un ancien orphelinat arménien, qui a accueilli - entre autres - les enfants qui ont survécu au génocide arménien de 1915. Le célèbre journaliste arménien Hrant Dink, assassiné en 2007 est aussi passé entre ces murs. Kamp Armen restera-t-il debout ? C’est le reportage d’Anne Andlauer.
Selon son auteur, il s’agit de son « projet politique d'art contemporain le plus fou » : la mise en scène d’un tribunal sur le Congo. Un tribunal certes sans valeur légale, mais qui réunit des acteurs de la guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Après son travail sur la chute de Ceausescu en Roumanie, ou encore le génocide rwandais, Milo Rau, auteur suisse, rassemble sur la scène de ce tribunal bourreaux et victimes, experts et témoins de cette guerre du Congo. Si les premières audiences ont eu lieu fin mai 2015, à Bukavu dans l’Est du pays, la seconde partie s’est déroulée ce week-end (fin juin 2015), à Berlin. Trois jours d’audience avec cette fois sur le banc des accusés : la Banque mondiale, l’Union européenne et les multinationales impliquées dans l’exploitation des minerais de sang. Un projet théâtral qui deviendra également un film. Julien Méchaussié était dans le public.