L'Opep va continuer de produire au maximum

Réunis à Vienne, les 12 Etats membres de l'Opep vont poursuivre la stratégie saoudienne : produire le plus possible pour conserver leur part de marché, en attendant une amélioration des prix, fragile pour l'instant.

L'Opep va continuer de produire au maximum pour conserver ses débouchés. Et cette fois, les membres du cartel ont l'air d'être d'accord. C'est ce qui a changé par rapport au précédent sommet de novembre. Les pays membres de l'Opep ne mettent plus en doute la stratégie adoptée il y a six mois par l'Arabie saoudite, le premier producteur de l'organisation. Face à la chute des cours : ne pas laisser de place aux concurrents russes ou américains en fermant les vannes, mais au contraire vendre à tout prix, même si cela signifiait une chute supplémentaire des cours.

Le pari saoudien de décourager les pétroles plus chers à produire s'est en partie réalisé. Au Canada, les investissements dans les sables bitumineux s'essouflent. Les forages du pétrole de schiste aux Etats-Unis ont diminué de moitié au premier trimestre, mais dès que les prix s'améliorent, 60 dollars aujourd'hui contre 45 dollars en janvier, la production américaine repart, c'est ce que l'on observe actuellement.

Pas question alors pour l'Opep de changer de stratégie pour l'instant, ses 12 Etats membres souffrent de la baisse des revenus pétroliers, mais ils font le dos rond. Même le Venezuela n'appelle plus à baisser le niveau de production du cartel, qui dépasse largement le plafond officiel. Un plafond officiel qui pourrait tout au plus être relevé, pour mieux coïncider avec la réalité. Ce qui permettrait de redéfinir l'allocation de chacun des membres, lorsque l'Iran reviendra en force sur le marché du pétrole. 1 million de barils supplémentaire en six mois, proclame son ministre du Pétrole, 600 à 700 000 barils confirment les experts. Une menace interne à l'Opep en quelque sorte, plus dangereuse pour l'Arabie saoudite que les pétroles de schiste américains.
 

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