« Effectivement, ce qui est terrible c’est surtout le fait d’être face à un ennemi qui est invisible. Il est là théoriquement. Elle [Murielle Ravey, ndlr] sait en plus que cet ennemi la cible elle, particulièrement, en tant qu’expatriée, mais surtout en tant que Française. On est 5 jours après le début de l’opération Serval au Mali, et ça c’est quelque chose qu’elle a parfaitement à l’esprit. Et face à cet ennemi invisible, [...] elle essaie de se cacher, elle essaie en fait d’agir et de ne jamais se prostrer… »
Il y a un an, c’était l’attaque d’In Amenas, cet immense site gazier du sud-est algérien, où sont morts 40 employés, dont 39 expatriés, et 29 membres du commando jihadiste de Mokhtar Belmokhtar. Un an après, on en sait un peu plus sur les failles qui ont permis aux terroristes de commettre ce massacre. Aux éditions de la Martinière, le journaliste français Walid Berrissoul co-signe In Amenas, histoire d’un piège, en compagnie de Murielle Ravey, la rescapée française de ce drame. Notre confrère d’Europe 1 répond aux questions de Christophe Boisbouvier.