Cacao bouillant mais thé et café froids furent au menu du petit déjeuner 2013. Quant au sucre, il a continué de fondre. On parle ici des prix mondiaux bien sûr ! Alors que la plupart des denrées de base voyaient leur prix végéter en 2013, le cacao a donc été l'exception, avec une hausse des cours de 25% cette année, et même un record de plus de deux ans la semaine de Noël.
Il y a deux ans, les troubles politiques en Côte d'Ivoire, le premier producteur mondial, avaient donné la fièvre au cours du cacao. Cette année, c'est le déséquilibre entre l'offre et la demande mondiales qui propulse les cours : la production mondiale de fèves est nettement inférieure à la consommation de cacao, toujours grandissante. Un déficit qui devrait s'amplifier en 2014.
Pour le café, c'est exactement l'inverse : le surplus de la production caféière grandit par rapport aux besoins, ce qui plombe les cours et devrait les plomber encore l'an prochain. La production de robusta est abondante au Vietnam, celle d'arabica est fantastique au Brésil et en progression en Colombie ; même l'épidémie de roya qui a décimé les caféiers d'Amérique centrale n'a pas réussi à inquiéter les marchés, ils regorgent de café.
Quant aux prix du thé et aux cours du sucre, ils ont eux aussi fondu en 2013, toujours à cause d'une production très supérieure à la consommation. Pour le sucre, c'est la quatrième année de surplus du fait d'abondantes récoltes au Brésil. Mais la situation devrait s'inverser en 2014, l'excédent sucrier sera moins important, le rebond des cours est donc annoncé.
Il devrait coïncider avec le réveil des prix du thé, les producteurs, en particulier au Kenya, ont été encouragés à limiter leur production pour résorber le surplus mondial de thé noir. En 2014, les prix du cacao devraient donc être toujours bouillants, ceux du café toujours froids mais ceux du thé sucré un peu plus chauds.