RDC : la pénurie d'électricité engendre des pertes pour le secteur minier

L’électricité, éternel serpent de mer et véritable talon d’Achille du secteur minier, un secteur capital en République démocratique du Congo. Le problème des pénuries n’est pas nouveau mais il inquiète un peu plus chaque jour les opérateurs et aussi le gouvernement.

Les plus grandes entreprises qui produisent du cuivre et du cobalt s’en plaignent régulièrement : les pertes à cause du manque de courant sont importantes. Glencore, l’une des trois plus importantes sociétés dans le secteur, assurait avoir été à l’arrêt pendant plus de deux mois cumulé l’an dernier.

Il y a quelques semaines, une réunion d’urgence entre le Premier ministre et les ministres concernés aboutissait à la même conclusion : les pertes sont énormes, expliquait Matata Ponyo.

Pour Kinshasa, moins de productivité des entreprises minières représente un manque à gagner important de recettes fiscales pour l’Etat. Le secteur minier pour l’Etat congolais est tout simplement vital.

Du coup, le Katanga doit trouver 300 mégawatts de façon urgente. Le pays en produit en théorie 2 400, plus probablement la moitié. Le besoin pour le Katanga est donc très important mais, dans l’immédiat, les infrastructures électriques congolaises ne peuvent y répondre. Jusqu’à présent, les entreprises achètent aussi à l’étranger, en Zambie, mais, là aussi, il y a de la friture sur la ligne entre Lusaka et la SNEL, la Société nationale de l’électricité.

Des projets existent, des plus modestes aux plus pharaoniques comme Inga Trois prévu pour une entrée en fonction pas avant 2020. Tout récemment, la Gécamines annonce, elle aussi, qu’elle se lance dans la construction d’une centrale thermique.
Les projets s’accumulent donc mais le problème des pénuries de la région riche du Katanga reste entier.

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