Année de repli pour les prix du maïs

Les prix du maïs continuent de chuter. De larges récoltes sont attendues chez les principaux producteurs. Et les Etats-Unis sortent d'une année maigre avec des stocks plus fournis que prévu.

L'an dernier la sécheresse historique aux États-Unis avait hissé les cours du maïs à plus de 8 dollars le boisseau alors, réaction classique, les fermiers américains ont semé les surfaces les plus étendues de maïs en près de 80 ans. La récolte américaine de maïs, qui vient de commencer, sera pléthorique, la plus grande de tous les temps, devant même l'année record de 2009 aux États-Unis.

Les autres grands pays exportateurs de maïs sont au diapason : les pays de la mer Noire et en premier lieu l'Ukraine devraient voir leur production augmenter de 30 à 50 % ! Cette abondance de l'offre, anticipée depuis quelques mois, a inversé la courbe des prix, cette courbe pique du nez désormais avec des cours à Chicago qui ont perdu près de la moitié de leur valeur en un an. Ils sont au plus bas depuis trois ans.

La tendance à la baisse des prix s'est accentuée en début de semaine avec la révélation que les stocks de fin de campagne aux États-Unis étaient finalement beaucoup plus fournis que prévu, après une récolte pourtant bien maigre. La consommation de maïs avait décidément été réduite au minimum par les fabricants d'aliments du bétail et même ceux d'éthanol. Dissuadés par le haut niveau des prix qui prévalaient alors, ils ont utilisé leurs réserves jusqu'au plancher, et commandé le moins possible de maïs, au jour le jour, lui préférant parfois le blé.

Désormais les négociants observent un retour des clients pour de grosses quantités de maïs avec des échéances éloignées. La demande repart, c'est elle qui fera le marché du maïs cette année et elle sera dirigée par les pays asiatiques. Attention cependant prévient l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), il faudra non pas une, mais deux belles années de récolte pour reconstituer les stocks mondiaux de maïs à un niveau confortable. Ils sont encore au plus bas depuis... 1996.

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