Autriche : malgré le plein emploi, une économie qui ne décolle pas

Les Autrichiens votent, dimanche 29 septembre 2013, pour élire leurs députés. L’Autriche s’en sort plutôt bien économiquement avec un taux de chômage parmi les plus bas d'Europe, y compris le chômage des jeunes.

Le chômage touche 4,5% de la population active, contre une moyenne de 11%, en Europe. L’un des secrets de cette réussite est le système de formation et d’aide à l’apprentissage, qui permet de limiter le chômage des jeunes. A peine 9% des jeunes Autrichiens sont sans emploi, contre 23% dans le reste de l'Europe.

Mais c’est surtout la formation, proposée aux jeunes dès l’âge de 15 ans, qui caractérise l’Autriche par rapport à ses voisins européens. Près d'un tiers des adolescents sont ainsi en apprentissage, dans des entreprises ou dans des ateliers d’Etat. Un système éducatif qui est très orienté vers la professionnalisation, ce qui facilite le passage de l’école au marché du travail.

Le pays dispose aussi d'un service public très efficace. Toute une série de mesures permettent, en effet, un accompagnement des chômeurs et des travailleurs menacés de perdre leur emploi.

Un atout : le tourisme

L’autre atout de ce pays, c'est son commerce extérieur. Un quart des emplois du pays sont liés directement ou indirectement aux exportations, dont la majorité est à destination de l'Europe. L'Allemagne est le premier partenaire commercial. Mais avec la crise, le gouvernement a décidé de se tourner vers l'Asie et l'Amérique latine.

Sur le plan industriel, les principaux secteurs sont l'électro-chimie et la sidérurgie. Le pays dispose d'un tissu industriel, marqué par une multitude de PME très tournées vers l'export. Des sous-traitants de l'industrie automobile allemande, ou bien encore des sociétés de machines-outils pour les chemins de fer. L’Autriche dispose d’un autre atout : le tourisme. Un secteur qui représente plus de 16% du PIB.

Un secteur bancaire fortement exposé
 
Une économie dynamique, mais qui a quelques points faibles. Le principal est le secteur bancaire qui est fortement engagé en Europe centrale et de l’Est, avec des pays qui ont souffert de la crise. Cette exposition des banques autrichiennes inquiète fortement les agences de notation, qui ont demandé un renforcement de leur capital.

L'Autriche s'en sort bien face à la crise, mais cela fait un an que l'économie stagne. Au mois de juin dernier, le pays a voté un plan de relance d’un milliard et demi d’euros jusqu’en 2016. Avec des mesures pour le secteur du BTP, de la santé et de l’éducation. Les derniers chiffres laissent espérer un début de reprise. Le gouvernement s’attend à une croissance du PIB de près de 0,6% pour cette année, en raison d'une hausse des exportations. 

Enfin, un sujet fait débat en Autriche : la fiscalité. C'est d’ailleurs un enjeu de ces élections. Les conservateurs veulent alléger l'impôt sur le revenu des classes moyennes. Alors que les sociaux-démocrates souhaitent mettre en place un impôt sur la fortune, sur le modèle français.

 

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