Joachim Luna, rédacteur en chef du quotidien catalan « La Vanguardia »

Le président nationaliste catalan, Artur Mas, et le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, participent aux derniers meetings de campagne avant le scrutin régional de dimanche en Catalogne, qui pourrait se conclure par un référendum d'autodétermination.  

Artur Mas a fait le pari du conflit ouvert avec Madrid : il a convoqué des élections anticipées en espérant obtenir une majorité absolue et avancer, dit-il, vers un « État souverain ».

Un jeu risqué, puisque les derniers sondages ne créditent sa coalition nationaliste Convergencia i Unio (CiU) que d'une majorité relative. Qu'importe, il a déjà promis aux 7,5 millions de Catalans un référendum sur l'autodétermination dans les quatre ans.

En face, dans un contexte politique ultra-tendu, miné par des accusations de corruption, le chef du gouvernement de droite espagnol Mariano Rajoy s'est lui-même jeté dans la bataille, conscient du défi majeur qu'il doit relever sous le regard de ses partenaires européens.

Très nombreux lors du grand défilé indépendantiste du 11 septembre à Barcelone, une partie des jeunes Catalans rêvent à voix haute d'indépendance, libérés des vieux démons qui ont hanté les générations du franquisme et des années suivantes.

Joachim Luna, rédacteur en chef au service international du quotidien catalanLa Vanguardia  à Barcelone, ancien correspondant à Paris et Washington, est notre invité.

 

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