Inde: le groupe minier Vedanta fusionne ses filiales

L’une des plus grandes compagnies minières indienne, Vedanta, vient de fusionner plusieurs de ses filiales afin de réduire ses coûts opérationnels, et de créer une plateforme plus efficace. Le groupe, qui opère en Inde, en Australie et en Zambie principalement, commence aussi à diversifier ses activités, comme l'a montré le rachat couteux de la compagnie pétrolière anglaise Cairn, l'année dernière.

La restructuration de Vedanta est d’abord pragmatique : la société minière multinationale a réalisé ces dernières années de nombreuses acquisitions et elle avait donc besoin de mettre de l’ordre et la logique dans son organigramme. Cela devrait donc être fait, par la fusion de ses deux principales filiales, la société de mines de fer et de métaux précieux Sesa Goa et le producteur de métaux non-ferreux Sterlite Industries. Cet échange d’actions, s’il est approuvé dans les mois qui viennent par les actionnaires et les autorités de régulation de la concurrence, donnera naissance à Sesa Sterlite, troisième plus grande entreprises indienne, et la 7e compagnie minière au monde en terme de profits, avec un chiffre d’affaires annuel de 14,2 milliard de dollars. Parmi les sociétés du groupe, seule Konkola, opérant dans les mines de cuivre de Zambie, ne sera pas incorporée dans cette nouvelle entité.

Cette rationalisation devrait permettre à Vedanta d’économiser 200 millions de dollars par an, et d’assainir des caisses endettées par l’énorme acquisition de la compagnie pétrolière britannique, Cairn, l’année dernière, pour près de 10 milliards de dollars.

Une réorganisation avant, peut être, un nouveau pas agressif : car Anil Agarwal, l’emblématique patron de Vedanta, qui a commencé comme négociant de ferrailles, pour finir aujourd’hui à la tête d’une fortune personnelle de plus de 4 milliard de dollars, est connu pour sa fièvre acheteuse. Les analystes économiques soupçonnent donc celui qui est appelé « le Roi des Métaux » de préparer un investissement dans le secteur de l’énergie et des infrastructures. Ce qui en ferait un concurrent direct de Reliance Industries, la plus importante compagnie indienne cotée à la bourse de Bombay.

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