France: le pari compliqué de la conférence sur le financement des retraites

Le gouvernement a réuni, jeudi 30 janvier, les partenaires sociaux pour lancer la conférence chargée de trouver des solutions pour ramener le système de retraite à l'équilibre financier d'ici 2027. Le calendrier est serré : syndicats et patronat ont trois mois pour se mettre d’accord.

Du côté des opposants, le numéro un de Force ouvrière (FO), Yves Veyrier, a prédit un échec. « À mon avis, la conférence en question va être ballotée par des courants très opposés et je vois mal comment elle pourra arriver à bon port », souligne-t-il.

Pour Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT, cette affaire est mal embarquée. Elle demande à nouveau le retrait de la réforme des retraites. « La sagesse voudrait qu’ils fassent une pause, qu’ils retirent le projet, que tout se calme et qu’on puisse enfin discuter sereinement », estime-t-elle.

La CFE-CGC met « en suspension » ses appels à manifester

Si la CGT continue la mobilisation dans la rue, ça ne sera pas le cas de la CFE-CGC, dit son numéro un François Hommeril. « La CFE-CGC tend une perche à la démocratie – vous avouerez que la formule est subtile - et donc tout en restant membre de l’intersyndicale, nous n’appelons pas dans les semaines qui viennent, pendant le déroulement de la conférence de financement, à des mobilisations, explique-t-il. Nous mettons en suspension cet appel, mais nous restons de façon très concrète dans l’intersyndicale qui a manifesté une convergence d’analyse sur les dangers du futur système tel que proposé par le gouvernement. »

Le Premier ministre Édouard Philippe recevra les partenaires sociaux la semaine du 10 février à Matignon pour un « point d'étape ».

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