« Les actionnaires des deux groupes détiendront respectivement 50% du capital de la nouvelle entité », précise le communiqué commun du français Peugeot et de l'italo-américain Fiat Chrysler. Le conseil d'administration sera composé de six membres nommés par PSA, cinq par Fiat Chrysler (FCA). Un avantage numérique pour PSA pour compenser le fait que le président sera l'Italien John Elkann, président de FCA et chef de la famille Agnelli. Carlos Tavares deviendra directeur général.
Ce nouveau géant de l'automobile aura son siège aux Pays-Bas et il sera coté à Paris, Milan et New York. Pour éviter les guerres de clans, les actionnaires historiques, dont les deux familles Agnelli et Peugeot, s'engagent à conserver leurs actions pendant sept ans. Les synergies générées par ce mariage devraient permettre d'économiser 3,7 milliards d'euros, sans fermeture d'usine, promettent les deux constructeurs.
Seront-ils heureux et feront-ils beaucoup d'enfants ? Pas évident, les fusions finissent mal en général et étant donné la décrue des ventes d'automobiles, pas sûr non plus qu'ils parviennent à s'agrandir. Rappelons que leur union est défensive : s'ils se rapprochent, c'est pour résister à la concurrence dans le contexte de transition sur fond de crise que connaît aujourd'hui le secteur.
À la mi-journée, on constatait deux réactions opposées à la Bourse de Paris : l'action du constructeur automobile français plongeait de 12% tandis que celle de Fiat Chrysler était en hausse de 9%. Les syndicats de PSA ont réagi plutôt positivement à cette annonce, tout en restant vigilants.